Par François D.
Samedi après-midi, nous sommes tous les 12 alignés à la terrasse du centre UCPA de Niolon ; l’équipe pédagogique composée en grande majorité d’Instructeurs Régionaux préparent la communication des résultats. Pendant l’installation, je repense à la semaine de stage que nous venons de partager.
Arrivés il y a une semaine, une réunion de présentation du stage nous a tout de suite mis la pression. La seule épreuve pratique est la remontée d’un plongeur en difficulté de 25 m ; Gérard MARICELLE nous avertit qu’un dépassement de la vitesse de remontée max de son ordinateur à 17 m entraînait une interruption de l’épreuve et donc l’élimination du candidat.
De dimanche à jeudi, nous enchaînons en salle sur tableau blanc les péda théoriques et les péda orga. Nous tirons un sujet, comme par exemple « Conduisez une séance sur le thème : L’œdème aigu du poumon en immersion pour un élève en formation N4 » ou « Vous êtes chargé d’organiser une plongée de nuit pour un groupe constitué de 5 N1, 5 N2 (dont 2 n’ont jamais plongé de nuit), 2 E2 et 1 GP. », nous avons 30 minutes pour préparer et nous passons les uns après les autres.
En parallèle, nous allons en mer pour les péda pratiques (ex : « Conduisez une séance d’initiation sur le thème : Les réactions aux signes et aux comportements nécessitant une intervention à la profondeur de 40 mètres pour un élève en formation guide de palanquée N4« ) et les remontées évolutives de 25 mètres.
Après le diner, nous sommes plusieurs à retourner en salle pour les révisions de réglementation ou de théorie. Jeudi soir, c’est la première épreuve !
Bien sûr, les sessions de formation depuis plus d’un an à Vanves avec Philippe et Stéphanie m’ont préparé à ces épreuves, ainsi que les week-ends passés à Bécon-les-Granits ou à La-Roche-sur-Yon avec GWENRANN. Néanmoins, tous les stagiaires sentent bien qu’une nouvelle marche doit être franchie.
L’ambiance est excellente pendant les exercices, lors des repas ou dans la chambrée. La présence des stagiaires MF2 (Jean-Noël de Vanves et Friedrich, un joyeux drille Strasbourgeois) ajoutent à la bonne humeur.
Entre stagiaires, c’est la solidarité ; chacun fait profiter les autres de ses points forts et partage avec humilité les difficultés rencontrées, voir essaie de remonter le moral de camarades qui ont loupé une remontée ou une péda. Plus que pour le N4, le mental est essentiel pour progresser et aborder chaque épreuve au mieux de ses capacités.
Et dans la casemate de 4, avec un ronfleur et la pression du stage, difficile de récupérer ; la fatigue s’accumule jusqu’à ce samedi. Je suis tombé sur des sujets que j’avais déjà vu et j’ai l’impression que la remontée s’est plutôt bien passée alors que j’ai du utiliser un inflateur air2 que je ne maitrise pas. Mais impossible d’être serein dans l’attente des résultats, une erreur de réglementation en péda orga serait éliminatoire.
Ca y est, les résultats commencent, par le major de la promotion. Puis soulagement, mon nom est appelé rapidement. Nous allons récupérer le précieux diplôme et saluons chaleureusement chacun des moniteurs. Pleurs de joie, embrassades et finalement, tous les noms sont appelés ! 100% de réussite, ce qui est très rare. Nous pouvons enfin tous aller fêter notre MF1, mais c’est là que s’achève mon récit.
Je remercie encore mes tuteurs chéris, Philippe et Stéphanie, qui m’ont patiemment apporté les méthodologies nécessaires à la réussite des épreuves, ainsi que les mises en situation lors des sorties club. Tous les encadrants du club de Vanves m’ont également soutenu, même pendant le stage sur le groupe WhatsApp des prépas MF1.
François DELAMARRE